FAQs

SDGs

L'Agenda 2030 pour le développement durable se décline en 17 Objectifs de développement durable (ODD - en anglais « Sustainable Development Goals » ou SDGs). La réalisation de ces objectifs nous permet de mettre fin à la pauvreté, de protéger la planète et de garantir la paix et la prospérité pour toutes et tous. Les 17 objectifs sont décrits dans un document officiel, intitulé « Transforming our world : the 2030 Agenda for Sustainable Development » (Transformer notre monde : le Programme de développement durable à l'horizon 2030).  Outre les ODD, ce document énumère aussi les 169 cibles qui les concrétisent. Par ailleurs, l'Agenda propose des outils de suivi et d'évaluation nous permettant de prendre la mesure de l'avancement et de la réalisation de ces objectifs.

L'Agenda 2030 repose sur 5 piliers : l'Humain, la Planète, la Prospérité, la Paix et le Partenariat. Il accueille ainsi tous les aspects du développement durable. Comme le suggère le nom de l'agenda, ces objectifs doivent être réalisés à l'horizon de 2030. Les objectifs couvrent des sujets tels que la santé, la pauvreté, l'enseignement, l'eau potable propre, l'énergie durable, la réduction des inégalités, le changement climatique, etc.

L'un des principaux aspects de ces objectifs est qu'ils valent pour tous les êtres humains et tous les pays. La devise des ODD n'est pas pour rien « To leave no one behind ». À cela s'ajoute leur étroite imbrication : nous ne pouvons réaliser 1 ODD sans prendre en compte les autres objectifs. L'Agenda est, autrement dit, un et indivisible !

Dès la Conférence des Nations Unies sur le développement durable de 2012 à Rio de Janeiro (dite Rio+20), l'on décide de développer une série d'objectifs universels qui répondraient aux problématiques sociales, économiques et environnementales urgentes, ravageant la planète et la société. Le 25 septembre 2015, les 193 États membres des Nations Unies (ONU) finissent par souscrire à l'accord de l'Agenda 2030 pour le développement durable. Ce nouvel agenda mondial doit mettre fin à la pauvreté, aux inégalités et au changement climatique.

Mais les ODD n'ont pas été forgés entre les murs de l'ONU. Tout le monde était invité à débattre. Une enquête en ligne a permis à quelque 7,8 millions de personnes de voter pour leurs thématiques préférées. C'est ainsi que la société civile, le secteur privé, le système de l'ONU et les États membres ont élaboré ensemble 17 Objectifs de développement durable qui orientent le monde vers un avenir durable pour toutes et tous, sans aucun laissé-pour-compte.

En 2000, les Nations Unies ont proposé huit Objectifs du millénaire (OMD). Ces 8 objectifs se focalisaient sur la lutte contre la pauvreté et ne valaient que pour les pays en développement. Les OMD sont arrivés à échéance en 2015, et il est assez difficile d'en dresser le bilan. Une conclusion s'imposait néanmoins avec force : il restait beaucoup de pain sur la planche. C'est pourquoi il a été décidé de donner suite aux OMD sous la forme des ODD, bien plus ambitieux selon l'ONU.

S'inscrivant dans la continuité des OMD, les ODD sont pourtant deux fois plus nombreux que ceux-ci. En effet, les OMD ont été enrichis de nouveaux sujets tels que le changement climatique, les inégalités, l'innovation, la consommation et la production durables, la paix et la sécurité. Les ODD ont pour thème la durabilité, et non le développement comme c'était le cas pour les OMD. En outre, l'Agenda 2030 pour le développement durable vaut pour l'ensemble des pays et n'est donc pas, contrairement aux OMD, un soutien fourni par les pays riches aux pays en développement.

Comme précisé, ces ODD concernent tout le monde. Non seulement tous les pays du monde, mais aussi chaque citoyen·ne, organisation, autorité locale, entreprise. Tout le monde doit apporter sa pierre à l'édifice ! Chacun·e peut contribuer à la réalisation des ODD en faisant des choix et en prenant des mesures durables. Besoin d'un coup de pouce ? Les Nations Unies proposent quelques pistes concrètes pour faire converger tous nos petits efforts en un pas énorme vers la réalisation des ODD ! Lisez ces astuces ici.

Les Objectifs de développement durable ne sont, en principe, pas contraignants. Leur non-réalisation par certains pays n'aura donc aucune conséquence. Ceci dit, une forte pression politique et morale s'exerce sur les pays pour les inciter à réaliser l'Agenda. Outre cela, de nombreux ODD renvoient à des engagements internationaux déjà souscrits, lesquels ont bel et bien force de loi. Pensons notamment aux conventions de l'OIT sur le travail décent ou encore aux Droits de l'Homme.

Certes, les défis et les efforts sollicités sont importants, mais ils sont loin d'être irréalisables. Bien au contraire, plusieurs pays sont déjà sur la bonne voie pour atteindre nombre de ces objectifs. Et si chacun consent les efforts nécessaires (et fait preuve d'un peu de courage), rien ne nous empêche de mener ce programme à bien !

La Belgique s'attèle également à la mise en œuvre des ODD dans sa politique. Les défis varient bien sûr selon les pays. Mais cela ne signifie aucunement que nous pouvons choisir les objectifs qui nous conviennent et faire abstraction du reste. Il convient ainsi de garder à l'esprit que, s'il ne peut être question d'objectifs prioritaires, chacun peut définir des actions prioritaires ! Pour rester au courant des progrès réalisés par la Belgique, nous vous invitons à consulter la page Suivi des SDGs.

Le développement durable est transfrontalier et intergénérationnel. La collaboration avec des pays tiers est non seulement utile pour échanger de bonnes pratiques, par exemple, mais est également cruciale si nous souhaitons mener une politique fructueuse de développement durable. L'IFDD collabore donc étroitement avec ses pairs internationaux et est actif dans différents forums multilatéraux.

Entreprises et droits humains

Par « droits humains », on entend les droits inaliénables de tous les êtres humains, sans distinction aucune, qu’elle soit fondée sur l’origine ethnique, la couleur de la peau, le genre, l’orientation sexuelle, la langue, la religion, les opinions politiques, l’origine nationale ou sociale, la situation financière, le lieu de naissance ou tout autre motif. 

Tout être humain doit bénéficier de manière égale de ces droits, sans subir aucune discrimination. Ces droits sont universels, indissociables, interdépendants et indivisibles. Cela signifie qu’une amélioration apportée à l’exercice d’un droit facilite le progrès des autres droits. De même, la privation d’un droit affecte l’exercice de tous les autres.

À l’échelle internationale, c’est la Charte des Nations Unies qui consacre le principe du respect des droits humains. 

La " Déclaration universelle des droits de l'homme ", adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies en 1948, constitue la pierre angulaire du droit international des droits humains. Ses 30 articles fournissent les principes et les fondements des conventions, traités et autres instruments juridiques présents et futurs en matière de droits humains. Elle constitue l'idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations.

Les Etats ont l’obligation juridique de respecter, protéger et mettre en œuvre les droits humains établis dans les conventions internationales qu’ils ont ratifiées. Concrètement :

  • les Etats doivent s’abstenir de s’opposer à la jouissance des droits humains, ou de la restreindre (Respecter) ;
  • les Etats doivent protéger les individus et les groupes contre les violations des droits humains, notamment par des entreprises commerciales (Protéger) ;
  • les Etats doivent prendre des mesures de discrimination positive pour faciliter la jouissance des droits humains élémentaires (Mettre en œuvre).

Les entreprises belges sont de plus en plus interconnectées avec le reste du monde, que ce soit par le biais du parcours de leurs employé·es, de l’origine ou la destination de leurs produits, de leurs relations commerciales ou encore de leurs opérations à proprement parler. Cette globalisation présente des opportunités extraordinaires, mais également des risques sur l’équilibre des écosystèmes, l’équité sociale et la bonne gouvernance. 

Les actions des entreprises influent donc de manière croissante (de façon positive ou négative) sur les droits humains de leurs employé·es, de leurs clients, du personnel de leurs chaînes logistiques ou des collectivités qui gravitent autour de leurs activités. 

C’est dans cet esprit que les principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits humains ont été adoptés par le Conseil des droits humains des Nations Unies en 2011.

Achats durables

Tout comme les acheteur·euses particuliers, les acheteur·euses professionnel·les accordent souvent une grande importance au prix de leur achat. Ces prix cachent cependant souvent de nombreux aspects devant permettre un véritable achat sociétalement responsable. Des prix anormalement bas peuvent parfois indiquer que les coûts environnementaux ont été négligés ou que le produit a été fabriqué dans des conditions indignes de la personne humaine. Il est de ce fait important, dans le cadre d'achats durables, de tenir compte, dès le départ, d'un certain nombre de facteurs qui ne se retrouvent pas toujours mentionnés sur l'étiquette du prix. Le contrôle de la fabrication sociétalement responsable peut, dans certains cas, se révéler relativement simple (pensons au contrôle des labels agréés), mais dans d'autre cas (comme le contrôle des conditions de travail lors de la fabrication), c'est beaucoup moins évident. C'est la raison pour laquelle, via la politique, l'instrumentation et l'échange de bonnes pratiques, des outils destinés à rendre le processus d'achat plus sociétalement responsable ont été développés. 

Il n'est pas possible de répondre simplement par oui ou par non à cette question. Les achats durables forment un ensemble complexe de facteurs qui font que les implications en matière de coûts et de fixation des prix ne peuvent être que difficilement données en toute généralité, mais doivent être examinées au cas par cas et avec le temps. Pour préciser ce point, quelques exemples sont donnés ci-dessous.

Dans certains cas, les acheteurs sont confrontés à un large éventail de produits, pour un achat déterminé. L'achat global de fournitures de bureau (crayons, porte-plumes, ciseaux, papier, enveloppes, etc.) en est un exemple typique. La surveillance permanente des aspects liés au prix et à l'environnement pour la liste complète des fournitures exige un suivi précis de la part du/de la fonctionnaire dirigeant·e. Une simplification de l'offre, combinée à un choix clair en faveur de produits durables, peut souvent procurer des avantages sur les plans budgétaire et durable, en raison de l'effet d'échelle obtenu.

Les coûts d'acquisition de produits peu énergivores, comme des immeubles, des voitures électriques, les lampes à LED, des appareils ménagers et de bureau économes en énergie, etc., peuvent, dans certains cas être plus élevés que ceux de produits plus énergivores. Toutefois, si, outre les coûts d'acquisition, on prend également en compte la consommation annuelle et la durée de vie de ces produits, les coûts revêtent un tout autre aspect. Cette méthode de calcul des coûts, qui ne tient pas uniquement compte du prix d'acquisition, mais également des coûts d'utilisation, d'entretien, de retrait d'emploi et environnementaux, est également appelée « analyse des coûts du cycle de vie ».

En ce qui concerne les approvisionnements, les responsables logistiques suivent régulièrement l'évolution de leurs stocks internes et placent des commandes de réapprovisionnement lorsque ces stocks menacent de s'épuiser. Souvent, c'est là la manière habituelle de travailler. Mais toute nouvelle procédure d'achat est une occasion de réévaluer et de redéfinir les habitudes, besoins et consommations. Lors de telles considérations, de nouvelles alternatives (moins chères, innovantes et responsables en matière d'environnement et sociétalement) voient souvent le jour. Dans certains cas, celles-ci peuvent se révéler beaucoup plus efficientes et durables que ne pourrait l'être le fait d'acheter suivant la routine habituelle. C'est ainsi qu'à l'occasion de l'acquisition de nouvelles voitures, il peut être intéressant d'examiner le parc automobile actuel ou les modes de transport actuels du personnel. Il peut être également possible de remplacer certains produits par un service : pensons par exemple au remplacement des lampes dans les grands immeubles par un contrat d'entretien de l'éclairage. 

L'offre et les prix des produits sont bien entendu en constante évolution. C'est ainsi qu'il y a quelques années, le bois provenant de forêts gérées durablement s'obtenait difficilement et était relativement cher. Au jour d'aujourd'hui, cet assortiment de bois durable est couramment de stock en Belgique. En tant qu'acheteur, vous avez donc tout intérêt à vérifier quelles sont les nouvelles possibilités et éventuelles indications de prix, avant de lancer un nouveau marché public. Ce qui est cher aujourd’hui ne l'est pas nécessairement demain.

Les différents choix politiques et sociétaux influencent enfin le processus d'achat. La question surgit, dans ce contexte, de savoir si le fait de toujours acheter au moindre prix est tolérable dans tous les cas. Un service peut-il risquer de compromettre sa réputation en achetant toujours les produits les moins chers (et peut-être non responsables) ? Le débat sur les conditions indignes de la personne humaine découlant, par exemple, des achats au meilleur prix de pierres de taille ou de pavés, de vêtements, de travaux du bâtiment (dumping social) ou de services de nettoyage et de traduction, est aujourd'hui d'actualité. 

En premier lieu, chaque produit, service ou travail a ses propres aspects de durabilité. Ce sont sur ces aspects que vous pouvez avoir un impact. C'est ainsi qu'à l'occasion de l'achat de café, vous pouvez avoir un impact sur le commerce équitable et la culture biologique, mais pas sur l'économie sociale ni sur les groupes à risque. Pour bien choisir parmi tous les critères de durabilité possibles, il est important qu'en tant qu'acheteur, vous sachiez quels leviers de durabilité vous pouvez actionner par votre achat. Ceci vous permet de travailler de manière ciblée et de ne pas dériver vers des aspects de durabilité moins importants qui pourraient être intégrés dans un cahier spécial des charges. 

Outre les aspects de durabilité pertinents liés à un produit, service ou travail, il est également possible au service d'achat d'imprimer ses propres accents à partir de son organisation et de les intégrer dans son processus d'achat. C'est ainsi que la réduction des coûts ou la diminution de l'impact CO2 peut constituer un objectif important pour le service d'achat. 

Acheter durablement constitue actuellement un exercice d'équilibre entre deux piliers, entre la réalisation des objectifs politiques de durabilité (dépendant du produit) qui sont importants pour l'ensemble de la société, d'une part, et les priorités et ambitions (de durabilité) au sein du service d'achat, d'autre part. L'idée peut se traduire dans une structure matricielle pouvant aider les services d'achat à se concentrer sur certaines priorités, en fonction de ce qui est sociétalement responsable pour le produit/service et de ce que la propre organisation estime important. Cette idée se concrétise souvent par ce que l'on appelle le « test de durabilité ». 

Vous trouverez toutes les informations sur ce test de durabilité dans le processus d'achat ici.

Evénements durables

En utilisant l’outil gratuit de l’IFDD, par exemple, qui vous donne des trucs et astuces pour faire les meilleurs choix et des conseils pour vous améliorer par la suite. Vous pouvez également suivre un référentiel comme l’ISO 20121.

L’impact le plus lourd est provoqué par les déplacements des prestataires et des participant·es, surtout si les déplacements se font depuis l’étranger. Encouragez le recours aux moyens de transports les moins polluants; évitez les déplacements inutiles; prévoyez, si c’est possible, un budget pour la compensation des émissions de gaz à effet de serre, en tout ou en partie (c’est moins cher que ce que l’on imagine).

La consommation d’énergie liée au site (chauffage, éclairage, food trucks…) est la deuxième cause de nuisances environnementales (énergies fossiles, pollution). Vous pouvez opter pour de l’énergie renouvelable et de toute manière, réduire les consommations.

On n’en est pas toujours conscient·e, mais l’alimentation peut également avoir un impact important : qu’allez-vous servir à vos prestataires et participant·es ? Des aliments locaux ou des aliments ayant parcouru un grand nombre de kilomètres ? Des légumes de saison ou des légumes cultivés en serre ? Des poissons menacés ou des poissons issus de la pêche durable ? Pensez-vous aux besoins particuliers de certain·es, comme les végétarien·nes ? Choisissez-vous des prestataires issus de l’économie sociale, qui ont des objectifs d’insertion socio-professionnelle, un·e fournisseur·euse ou un·e producteur·rice local·e ?

Les pistes d’actions sont nombreuses. L’IFDD a publié un guide qui vous propose des solutions pour rendre votre événement plus responsable.

Vous ne pourrez probablement pas tout changer d’un coup. Choisissez une thématique sur laquelle vous avez de la maîtrise et grâce à laquelle vous pourrez significativement améliorer l’impact de votre événement. Ou au contraire, parsemez vos efforts, agissez partout où vous pouvez changer quelque chose. Votre événement est-il accessible à tous ? Pouvez-vous choisir des prestataires locaux ou soutenir l’économie sociale ? Réduire la quantité de déchets produits, éviter le matériel de promotion et les gadgets, diminuer les impacts sur les riverain·es. De toute manière, communiquez sur ce que vous réalisez, en toute honnêteté afin de sensibiliser vos participant·es et d’expliquer d’éventuels changements dans l’organisation de votre événement. Le plus important est d’agir, de commencer par quelque chose et de progresser chaque fois.